Est-ce que vous connaissez le Jeûne Intermittent ? Le pratiquez-vous ? Avez-vous déjà eu peur pour votre métabolisme ? Est-ce que jeûner n’entraînerait pas une baisse de métabolisme ?
Peut être que c’est cette peur qui vous empêche de vraiment vous lancer dans cette pratique exceptionnelle pour la santé ou pour perdre du gras.
Contrairement aux idées reçues, vous n’avez pas besoin de manger en permanence pour alimenter votre métabolisme. Jeûner ne va pas provoquer une baisse de votre métabolisme.
Au contraire, nous allons le voir : le Jeûne Intermittent booste votre métabolisme, en plus de vous faire produire des hormones exceptionnelles pour votre forme physique !
Le métabolisme, en gros, c’est quoi ?
Le métabolisme est au cœur du fonctionnement de votre corps : il conditionne votre développement, votre maintien en vie et votre reproduction. Savoir comment bien maîtriser son métabolisme est essentiel pour être en forme et garder la ligne.
Communément, on dit que le métabolisme représente la quantité d’énergie que doit consommer notre organisme pour fonctionner. Il est également lié aux hormones que nous produisons, à quelle heure et quel moment de la journée.
Et justement, il est très important de maîtriser son métabolisme et d’avoir conscience des éléments qui l’impactent en bien ou en mal. Car il est indispensable pour s’assurer d’être en forme et en bonne santé. Surtout, un métabolisme bas entraîne stockage de graisse, mais aussi baisse des performances physiques et mentales.
Pour en savoir plus sur le métabolisme, vous pouvez consulter cet article : Comment augmenter son métabolisme ?
Et justement, c’est quoi le jeûne intermittent ?
La pratique du Jeûne Intermittent consiste à réduire sa “fenêtre” d’alimentation dans la journée. Vous jeûnez en pratique entre 14H et 24H, soit moins d’une journée.
Vous mangez vos calories le reste du temps : sur un repas ou pendant une période de dix heures maximum.
Mais pourquoi faire le Jeûne Intermittent ?
Dans notre société, la norme est de manger du réveil au soir, avec seulement une courte période de non-alimentation la nuit.
Or, cette norme est très récente dans l’histoire de l’humanité. Nos ancêtres du Paléolithique pouvait difficilement respecter cette pratique. Il mangeait quand ils pouvaient. Surtout, notre corps a évolué pour répondre aux besoins de ces chasseurs-cueilleur. Donc pour fonctionner à jeun : ce qui laissait le temps à nos ancêtres de trouver de la nourriture.
Depuis nos gènes n’ont pas évolué. Notre corps est donc programmé pour alterner des périodes de jeûne et des courtes périodes d’alimentation, sur une journée ou plusieurs. Ces périodes d’alimentation permettent de constituer des réserves en sucre et gras pour les périodes à jeun, où le gras sera utilisé pour fonctionner.
En nous alimentant toute la journée, nous ne suivons pas ce rythme naturel, ce qui engendre une quantité de problèmes : surpoids, diabète, maladies cardio-vasculaires, cancers, etc.
J’ai écrit un guide sur le Jeûne Intermittent, vous pouvez le consulter en cliquant ici.
Maintenant, passons au sujet principal de cet article : l’impact du jeûne intermittent sur le métabolisme et la production d’hormones-clés.
Les bienfaits du Jeûne Intermittent sur le métabolisme
Augmentation du métabolisme
Contrairement aux idées reçues, se priver d’un repas ne va pas baisser votre métabolisme. Une idée répandue est qu’il faut manger (plusieurs petits repas) pour entretenir le métabolisme, pour “jeter des bûches dans la cheminée”.
Si cela peut sembler logique au premier abord, le corps ne fonctionne pas comme cela – il y a même le risque que vous mangiez “trop” et preniez du gras, en plus de ne pas suivre le rythme naturel de l’organisme.
Si vous jeûnez par intermittence et que vous vous alimentez suffisamment pendant votre fenêtre d’alimentation, il n’y a aucun risque de voir votre métabolisme s’effondrer.
En fait, grâce aux modifications hormonales, il va même s’accélérer : cette étude (en anglais) montre que le métabolisme augmente même de 3,6% à 14% grâce au jeûne intermittent.
Réduction de la production d’insuline
Je vous parle souvent de l’insuline, j’ai même consacré un article sur ce sujet (Mieux comprendre les Glucides, l’Insuline et le Glucagon).
Cette hormone est responsable de notre prise de poids. Elle répond au cycle naturel de notre corps : quand nous mangeons, le cerveau ordonne la sécrétion d’insuline pour stocker de l’énergie (souvent le surplus de sucre dans le sang) sous forme de graisse, dans nos réserves.
Le but est d’avoir de l’énergie pour la future période de jeûne (nos ancêtres mangeaient au gré des chasses et cueillettes fructueuses).
Or, dans nos sociétés, nous mangeons en permanence. Le résultat : nous produisons de l’insuline sans arrêt, nous stockons sans arrêt, mais surtout nous devenons “tolérant” à l’insuline.
Cette tolérance peut mener au diabète : le corps ne réagit plus à l’insuline. Or, sans insuline, pas de stockage du sucre, donc glycémie élevée et empoisonnement de nos organes…
Quand nous jeûnons, la production d’insuline s’arrête immédiatement pour laisser place à une autre hormone, le glucagon. Elle permet de déstocker pour continuer à fonctionner normalement pendant cette période de non-alimentation.
Et surtout, jeûner fréquemment permet de réduire la sensibilité à l’insuline. Votre corps apprend à faire sans !
La réduction de la sensibilité à l’insuline vous procure d’excellents bienfaits :
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Prise de muscle plus facile,
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Perte de gras naturelle (car moins de stockage),
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Sentiment de faim moins présent,
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etc.
Augmentation de la production d’hormone de croissance
Cette hormone pourrait faire l’objet d’un article entier. Elle est connue comme l’hormone de jeunesse, car elle possède des effets rajeunissants. Mais aussi car elle est de moins en moins produite au fur et à mesure que nous vieillissons. C’est pour cette raison qu’il est de plus en plus difficile de maigrir avec l’âge.
Elle porte aussi le nom d’hormone du fitness, car elle est produite grâce à l’exercice physique. “Faire du sport rend jeune” serait un excellent slogan !
Cette hormone possède plusieurs vertus exceptionnelles : création de masse musculaire, amélioration de la récupération après l’effort, ralentissement du vieillissement.
C’est pour cette raison qu’elle est bannie des compétitions sportives et considérées comme du dopage. De nombreuses stars n’hésitent pas à payer des injections à des prix affolants pour pouvoir rester jeune et en forme plus longtemps. Oui, oui, c’est leur fameux secret beauté !
Et deviner la meilleure ? Il existe deux façons pour booster la production de cette hormone. La première, je l’ai dit plus haut, c’est de faire du sport. La seconde, évidemment, c’est de jeûner par intermittence !
Modification du rythme circadien
Quand vous jeûnez par intermittence, vous allez modifier votre rythme circadien. C’est ce rythme qui définit les moments de veille/sommeil, la production des hormones, le métabolisme, etc. C’est comme l’horloge de notre corps.
Pour beaucoup d’entre nous, elle est déréglée car nous mangeons en permanence, que nous ne respectons pas les cycles naturels de l’organisme. Cela peut provoquer un sentiment de faim permanent, qui revient souvent. Ou bien une difficulté à s’endormir, un manque d’énergie le matin, des difficultés de concentration etc.
Le jeûne intermittent permet de la corriger en partie : il rééquilibre le sentiment de faim par exemple.
Si nous avons faim à midi, c’est car notre corps en a vraiment besoin.
Si nous avons de l’énergie au réveil, le matin. C’est car notre corps produit les hormones qu’il faut (le glucagon notamment) pour puiser les ressources nécessaires pour fonctionner.
Petite mise en garde sur le métabolisme et le jeûne : écoutez votre corps
C’est ma petite mise en garde habituelle. Quand vous mettez en place de nouvelles habitudes, faites attention aux messages que vous transmet votre corps, écoutez-les. Même la meilleure routine a besoin de changement parfois, ou d’un petit “redémarrage” !
Cela peut sembler abstrait, mais souvent nous avons tendance à oublier un aspect important. Nous sommes tous unique et avons tous des fonctionnements différents.
Parfois, nous devons faire un écart dans nos habitudes et routines pour rétablir l’équilibre. Notre cerveau va nous envoyer des messages pour corriger cela.
Métabolisme élevé contre métabolisme en baisse :
Dans le cas du métabolisme, il est essentiel de faire attention car il est très important pour le fonctionnement de notre organisme. On peut définir deux “modes” pour notre métabolisme :
Le métabolisme élevé ou en augmentation : vous brûlez beaucoup d’énergie. Votre corps fonctionne bien et vous le fait savoir. Vous avez de l’énergie à dépenser dans vos activités.
Encore mieux, vous vous sentez en forme et de bonne humeur. Votre libido se porte bien. Et surtout, vous vous sentez motivé pour accomplir les projets qui vous tiennent à cœur. Tout va bien ! Continuez votre routine et vos habitudes.
Le métabolisme bas ou en baisse : vous consommez de moins en moins d’énergie. Votre corps fonctionne mal et il vous envoie des signaux négatifs.
Vous vous sentez fatigués et vous avez du mal à dormir. En plus, vous n’avez plus de libido, plus d’énergie ni de motivations pour réaliser les projets auxquels vous tenez.
Encore pire, vous êtes de mauvaise humeur, irritable et même déprimé. BREF : Vous allez mal ! Il y a un souci quelque part.
Comment corriger le tir et augmenter son métabolisme ?
Ces soucis peuvent provenir de votre alimentation, d’un manque de calories notamment, ou d’un manque de repos conséquent.
Voilà plusieurs conseils que vous pouvez appliquer en fonction des situations et de vos ressentis :
Faire un gros repas de triche, avec beaucoup de glucides : cela va signifier à votre cerveau que tout va bien et que vous êtes dans une période d’abondance.
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Manger plus pendant vos repas ou pendant votre fenêtre d’alimentation : par exemple, si vous mangez à 12H et 19H, vous pouvez ajouter un troisième repas à 16/17H. Si vous avez très faim subitement pendant vos périodes de jeûne alors que vous pratiquez déjà avec assiduité depuis plusieurs semaines, ce conseil est peut-être la solution.
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N’hésitez pas à surveiller vos calories pour savoir si vous mangez bien suffisamment (essayez l’application Fitatu par exemple) : inutile de compter au gramme près, il faut juste se faire une idée des quantités consommées !
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Ne pas jeûner ce jour où tout va mal : dans le cas, où vous avez très faim le matin ou la nuit par exemple, il ne faut pas hésiter à manger.
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S’accorder un temps de repos conséquent : sieste, grasse matinée, week-end – pour recharger les batteries.
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Se relaxer et se détendre : faire de la méditation, se faire masser, etc.
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Se reconnecter avec les éléments : marcher dans la nature, nager, etc.
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S’écouter et suivre son instinct : si vous avez une envie particulière (dans la limite du raisonnable toujours), n’hésitez pas à craquer et à vous exécuter. C’est peut-être un message inconscient que vous envoie votre cerveau.
Si vraiment vous n’allez pas bien : arrêtez votre routine et consultez un médecin. Ces conseils ne sauraient remplacer l’avis d’un spécialiste.
Conclusion
J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous a apporté des réponses claires concernant les bienfaits du jeûne intermittent sur le métabolisme!
Si vous avez des questions ou des remarques : vous pouvez me laisser un commentaire, j’y répondrai avec grand plaisir !
Super article merci beaucoup pour ce partage .